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Quel projet se cache derrière X, la nouvelle identité de Twitter ?

Adieu petit oiseau bleu… bonjour X !

C’est à la fin de l’année passée qu’Elon Musk, le multi-entrepreneur sudafricain a racheté Twitter. Derrière cet achat germait déjà une idée très claire. Racheter un réseau social en concurrence direct avec Meta, géré par Mark Zuckerberg, fondateur de Facebook n’était certainement pas pour lui déplaire. Mais outre la guerre que les deux se vouent et qui va prochainement les mener sur un ring (mais c’est un autre sujet), l’ambition d’Elon Musk était d’importer en Occident un modèle déjà très présent en Asie.

Son projet est de faire de X la première « super app » en Occident. Mais qu’est-ce que c’est une « super app » ? Il s’agit de ces applications couteaux-suisse qui regroupent un tas de fonctionnalités allant de la simple messagerie, à la commande de taxi ou pouvant faire office de carte bancaire numérique. Ce modèle est extrêmement répandu en Asie, on peut citer WeChat qui était initialement une application de messagerie semblable à Whatsapp et qui est désormais devenue indispensable au quotidien de nombreux·ses chinois·es. À Singapour c’est sur Grab que l’on peut se faire livrer un plat à domicile ou réserver une chambre d’hôtel alors qu’au Japon c’est Line qui sert à appeler, à envoyer des messages et remplace également un moteur de recherche et une application d’écoute de musique.

On peut alors se demander pourquoi ce type d’applications n’existent pas encore vers chez nous… La raison est simple. Il existe des lois d’anti-concurrence qui empêchent ce modèle d’exister. De plus, il n’y a pas de réel marché car il existe déjà une multitude d’applications pour chacun de nos besoins. Si on prend l’exemple d’écoute de musique il existe un bon nombre d’applications prévues à cet effet : Soundcloud, Spotify, Deezer, YoutubeMusic, Google Play Music, Apple Music et tant d’autres. Il est intéressant de noter que même les fournisseurs de smartphones, Apple dans ce cas, créent leurs propres plateformes pour répondre aux différents besoins des consommateurs·trices, mais qu’ils sont eux aussi contraints de respecter ces règles d’anti-concurrences. Récemment une nouvelle enquête avait été ouverte en Italie à l’encontre du géant Apple pour des soupçons « d’abus de position dominante » sur le marché des applications. En Europe, c’est la commission européenne qui est en charge de contrôler les pratiques anticoncurrentielles et pourrait infliger des amendes aux entreprises qui ne suivraient pas ces règles. Ces lois anti-monopoles semblent donc compromettre le rêve d’Elon Musk.

En tous les cas, nous nous réjouissons de voir ce que va devenir X et quel est l’avenir de nos applications d’aujourd’hui. Restez connectés, nous vous tiendrons au courant.

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